Une étude américaine démontre que la solitude affaiblit notre système immunitaire et diminue notre espérance de vie. La façon dont on perçoit les choses subit des altérations dues à un isolement ponctuel ou durable. Où que l'on regarde, la solitude semble traîner derrière elle ses propres fléaux. Alors comment l'interaction sociale, ou son absence, influe-t-elle sur le fonctionnement de notre cerveau ? Et quels risques cours-t-on vraiment en restant seul.e trop longtemps ?
Les conséquences de la solitude sur notre cerveau
La majeure partie de nos fonctions cognitives sont destinées aux rapports que nous entretenons avec notre entourage. Même les interactions très courtes ont leur importance. Pendant l'enfance et jusqu'à la fin de l'adolescence, la qualité de nos rapports avec les autres, qu'il s'agisse de notre famille, de nos amis, de nos enseignants … a un impact direct sur la façon dont les régions cérébrales en jeu se construisent et créent des connexions entre elles. La plasticité du cerveau étant une de ses plus grandes qualités, on observe que même le cerveau des adultes continue de subir l'influence de la qualité et de la quantité de nos interactions.
Les risques d'une solitude prolongée
La solitude en véritable ennemie ne vient pas seule. Disposant de son cortège : un stress supplémentaire, une mauvaise impression de soi et des autres, elle réduit la qualité du sommeil, de l'apprentissage et des réponses immunitaires. Elle favorise l’augmentation de la pression artérielle, la survenue des dépressions, et elle est associée à une mortalité pouvant survenir plus rapidement. Plus pernicieux encore : les personnes se sentant seules alors qu'elles ne le sont pas subiraient elles aussi les effets néfastes de la solitude objective. Par ailleurs, vivre seule augmenterait également les chances de mourir d'une crise cardiaque ou d'un AVC. Pour finir sur une petite note d'espoir (il était temps !), une autre étude a récemment mis en évidence le fait que l'AVC en Europe connaît vraisemblablement une nette diminution.