Ces dernières années, YouTube est devenu une source de revenues très intéressante pour les vidéastes : la monétisation des vidéos a en effet permis à nombre d’entre eux d’amasser des sommes assez conséquentes en seulement quelques mois ou années. Certains sont même devenus millionnaires grâce au géant des vidéos en ligne ! Et pourtant, la donne semble sur le point de changer puisque YouTube a annoncé dernièrement avoir « démonétisé » de nombreuses vidéos jugées trop sensibles. Une nouvelle qui a été très mal accueillie par les YouTubeurs professionnels. Tous les détails dans notre billet.
Protestation massive contre la démonétisation de leurs vidéos, jugées trop sensibles par YouTube
Fin août, Philip DeFranco (célèbre YouTubeur américain avec plus de 4 millions d’abonnés sur sa chaîne) publie une vidéo qui accuse le géant des vidéos en ligne de « censure ». Il affirme avoir reçu des courriels l’informant que certaines de ses vidéos ont été démonétisées. En clair, la plateforme a retiré les publicités qui accompagnent ses courts métrages jugés trop « sensibles », le privant ainsi des revenus qu’ils génèrent. Un problème qu’ont également rencontré de nombreux autres vidéastes et YouTubeurs professionnels.
Tous se sont répandus en protestation que ce soit en vidéo ou sur les réseaux sociaux. Philip DeFranco s’est dit se sentir trahi avec l’impression « d’avoir été poignardé dans le dos », tandis que d’autres comme GeekRemix ou Luke Cutforth s’indignent contre les raisons de démonétisation de leurs vidéos : apparemment celles qui traitent de catastrophes naturelles ou de dépression sont considérées comme trop sensibles par le site américain.
YouTube accusé de pousser les vidéastes à l’auto censure
Depuis début septembre, le géant des vidéos en ligne fait face à une énorme vague de critiques de la part des vidéastes et internautes mécontents. Ces derniers l’accusent notamment de pousser les YouTubeurs à l’autocensure en les forçant à éviter les sujets potentiellement délicats (ex : conflit israélo-palestinien par exemple). A noter que parmi les thèmes considérés comme « sensibles » par YouTube, on peut citer : les sujets et événements controversés (guerres, conflits politiques, tragédies et catastrophes naturelles…), divulgation d’image explicite ou pas.
Sont également concernés par la démonétisation les courts métrages à connotation sexuelle, mais également ceux qui usent de « langage vulgaire », encouragent la violence et/ou font la promotion des drogues. Bref, ce sont toutes les vidéos dont le contenu n’est pas jugé compatible avec les publicités qui ont été démonétisés par YouTube. Au grand mécontentement des vidéastes membres du site américain. Depuis, c’est l’émergence du hashtag #YouTubeIsOver partout sur les réseaux sociaux, ainsi que des tombes et messages en grosses lettres clamant « YouTube is dying ».
La virulence des critiques est telle que l’entreprise a bien été obligée de se justifier : elle affirme notamment que ces règles de démonétisation n’étaient pas nouvelles. Ce sont les courriels et notifications envoyées à l’auteur de la vidéo qui sont récentes. Sinon, le site a également expliqué que les auteurs dont la vidéo a été censurée peuvent faire appel de la décision en cas d’erreur de jugement. Depuis, des suppressions de publicités ont été annulés suite à la plainte de YouTubeurs qui ont été privés à tort de leurs revenus.